Vendeur de rêves

Résidence de création du 16 Février au 29 Mars 2015, aux Ateliers du Vent à Rennes, France.
Installation en espace urbain de Mars à Juin 2015, quartier Arsenal Redon à Rennes.
Restitution du projet avec les habitants de la ZAC Bernard-Duval, le 29 Mars, place des containers.

 

A l’heure où le bonheur semble s’incarner dans les images des promoteurs immobiliers, je peins mes propres utopies et je les affiche en grand format dans un quartier en pleine mutation, la ZAC Bernard/Duval à Rennes. En parallèle de l’installation plastique, avec Céline Le Corre nous réalisons un documentaire sonore qui interroge les habitants sur leurs rêves et leurs désirs pour ce quartier qui se construit.
https://soundcloud.com/c-line-le-corre/vendeur-de-reves 

 

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@Estelle Chaigne

Le projet Vendeur de rêves trouve sa place sur un territoire en chantier, où tout semble encore possible car pas fini. Je m’appuie sur cet environnement pour proposer des alternatives représentée dans des projets fictionnels qui utilisent l’imagerie et les codes des constructeurs et promoteurs immobiliers. Pour cela, j’utilise des panneaux publicitaires tels qu’on en voit au bord de chantier de construction. Ces panneaux sont le reflet du futur, ils sont la projection de ce que va devenir le territoire sur lequel ils sont implantés. Je me sers de cette fonction qui est admise pour y apposer mes propres désirs. Bien que leur fonction soit détournée, je fabrique et j’installe ces éléments dans une forme de réalisme pour créer un trouble et instaurer un dialogue entre réalité et fiction. De cette manière, l’œuvre devient agitateur de réflexion. C’est cette tension entre un objet qui semble authentique et une image, sortie d’une carte postale comme une promesse d’utopie, qui va provoquer le trouble.
Depuis plus de deux ans, la Zac Claude Bernard/ Alexandre Duval, à Rennes, est balisée par de nombreux panneaux 4×3 annonçant dans des « images de rêve » la construction d’un nouveau quartier. Les bâtiments sont sortis de terre, les habitants commencent à emménager. C’est dans ce contexte où les fantasmes ont été réalisé que l’installation Vendeur de rêves vient vérifier que nous sommes toujours porté par des désirs en interrogeant nos aspirations pour ce territoire maintenant humanisé. L’installation est constituée de plusieurs panneaux 4×3, disséminés dans les zones de passage des usagers. L’implantation va nécessiter une première étude qui repose sur l’observation des déplacements des habitants dans leurs espaces de vie publics. Il s’agit d’imaginer la contextualisation des panneaux pour qu’ils aient un impact fort, qu’ils soient lisibles de manière immédiate et qu’il y ai une forme d’adéquation (dans l’absurdité) entre l’image qui est présentée et son emplacement.
Il me semble que nous pouvons bouger et penser librement même dans un monde raté. J’affirme la possibilité de corriger l’esthétique publique en accompagnant les mutations urbaines avec des projets qui interrogent nos désirs.

 

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